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LES PRINCESSES D’AMOUR

C’est tellement pareil ici, aux châteaux princiers, on simule avec tant de soin le cérémonial, on observe si bien tous les usages, que, dans de fugitifs instants, je me crois encore là-bas, à la résidence d’Hagi, près de ma souveraine. L’illusion dure peu ; mais me laisse un confus désir de savoir ce qu’il est advenu d’elle et de l’illustre prince, notre Maître, après tant de catastrophes. Comment la guerre a-t-elle fini ? Quel bienfait a pu fleurir, de tant de sang répandu ?

On dirait que des siècles se sont écoulés, pendant ces trois années, si longues. Autour de moi, par moments, mes yeux distraits, sont surpris par d’incompréhensibles choses.