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LES PRINCESSES D’AMOUR

accueillir dignement le précieux fardeau : la tête du chef Matabaï.

« Elle est là, dans la bannière, étendue sur le sol ; couleur de cire, les yeux clos, les sourcils froncés, et nos larmes coulent, en écoutant comment cette chère tête est glorieusement tombée.

« — Blessé à mort, Matabaï se voit abandonné par ses soldats qui reculent. »

« — Enlevez ma tête, au moins, et emportez-la, crie-t-il, ne m’infligez pas cette honte, de la laisser aux mains de l’ennemi ! »

« La mêlée est affreuse, on hésite.

« — Guerriers stupides et indignes, crie-t-il encore, vous serez déshonorés avec moi. »

« Son neveu l’a entendu, il bondit par