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LES PRINCESSES D’AMOUR

« Nous nous sommes réunies, toutes, dans le palais central ; incapables de demeurer, seules, dans nos pavillons réservés.

« Ô ! le piétinement fiévreux, à travers les chambres vides, les mains crispées et froides, les brusques arrêts du cœur, à l’entrée d’un messager.

« D’heure en heure il doit nous en venir, pour nous empêcher de mourir d’angoisse. À peine le soleil se lève-t-il, et en voici un, déjà.

« Il s’est prosterné, et il me semble que ses larmes s’égrènent sur la natte blanche.

« Avec un tremblement nous attendons qu’il parle, sans oser l’interroger.

« — La Ville sainte est pleine de combattants, qui sont accourus pour défen-