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LES PRINCESSES D’AMOUR

« Déjà il est passé avec les bannières, ayant aussi derrière lui, des canons, et cinq cents cuirasses le suivent. Mais Lui, Lui ! je n’ai pas eu le douloureux bonheur de le voir. Sans doute il est auprès de Masuda, qui a pris une autre route.

« Et toute cette armée, qu’accompagnent de grandes ombres dansantes, pareilles à des spectres noirs, et des nuages de fumée rougie, s’enfonce dans la nuit, disparaît…

« Longtemps, longtemps, nous écoutons le grand bruit rythmé, qui s’éloigne.



« Qu’il est douloureux d’être femme, en de tels jours ! Notre souffrance, stagnante et vaine, est presque impossible à endurer.