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LES PRINCESSES D’AMOUR

che de l’arme nouvelle, le fusil venu de l’occident. Des lueurs, comme des serpents rouges, montent le long des armes.

« Mais voici que le flot tarit, un instant, sous la voûte de la grande porte, qui reste vide, et aussitôt émergent de l’ombre, s’avancent, au pas de leurs chevaux, les trop grands chefs.

« D’abord, Masuda, qui commande la réserve, il est précédé des deux étendards sacrés. Sur l’un d’eux est brodée l’image du divin guerrier, Kantoni Daï-Miojin, venu du ciel pour soumettre le Japon ; sur l’autre, le portrait de Kora Daï-Miozin, ministre de l’impératrice Zin-Sou qui conquit la Corée, il y a seize siècles.

« Puis, vient, Echigo, gouverneur du palais où nous sommes, et, enfin, paraît Kounishi, le chef suprême…