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LES PRINCESSES D’AMOUR

capitale, plusieurs mois de l’année, avec leurs épouses, dont le luxe devait donner de l’éclat à la cour, et dont les personnes précieuses pouvaient être retenues comme otage, si quelque malentendu survenait. Mais les fières princesses, restaient dans leurs châteaux ; et, s’ils ne pouvaient éluder l’ordre, les daïmios n’étaient présents que de fait, dans la capitale, le cœur et l’esprit ailleurs, abrégeaient leur séjour.

Décidément c’était long. Yamato s’assit tout à fait par terre, tandis que la princesse rouvrait son éventail et l’élevait jusqu’à sa bouche, pour bâiller.

— Quelle perfide et géniale invention ! s’écria le vieux seigneur, dans un geste large, qui déploya le brocard agrémenté de roues d’or, de ses grandes