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LES PRINCESSES D’AMOUR

paix, tout ce harnachement de guerre restait invisible ; nous ne le connaissions que par les peintures. Les voici donc, ces cuirasses pesantes ; ces casques étranges, aux masques de bronzes, hérissés de poils, avec le rictus sur leurs dents d’argent ! ces fouets aux lanières d’or, ces lances aux lames luisantes, de formes si diverses, ces orgueilleuses bannières qui soufflètent le vent.

« Oh ! quel tableau superbe et terrible ! dans l’angoisse de la nuit !

« Comme un fleuve noir sous l’arche d’un pont, l’armée coule sous la voûte du portail. Les soldats marchent d’un pas vif, qui sonne en imitant la grêle ; les fossés franchis, ils s’alignent en carrés d’ombre, et restent immobiles, la lance au poing, ou la main appuyée sur la bou-