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LES PRINCESSES D’AMOUR

férieure de Jeune-Saule, frémit légèrement dans une ébauche de sourire. À petits coups, elle but son thé, reposa la tasse, et reprit.

— Peu après mes premières amours, au Yosi-Wara, un vieux seigneur, s’éprit de ma personne, au delà de mes mérites. Mais, il ne me plaisait guère, et, malgré les propositions avantageuses qu’il me faisait, je ne me décidai pas à l’accueillir. J’appris, un jour, qu’il avait été chef de justice et que c’était lui qui était venu faire les constatations officielles, lors du meurtre et du suicide, qui nous préoccupaient toujours. Mon indifférence pour lui cessa subitement, et, à la condition qu’il me parlât de cet événement, je voulus bien causer avec lui.

Je le fis souffrir : déchiré, entre son