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IX

LA PRINCESSE INCONNUE


— Un soir, — il y a déjà plus de vingt ans et aucune de nous n’était hors de l’enfance, alors — un norimono élégant, mais sans insignes, entra dans l’enceinte du Yosi-Wara, porté par deux hommes, qui dissimulaient leur visage, sous la coiffure de ronine[1] et qui s’éloignèrent,

  1. C’est une sorte de cloche, entrant jusqu’au cou et à travers laquelle sont ménagés des jours. Cette coiffure masque était portée par les vassaux mutins des princes. On les appelait alors : Ronines, espèce de chevaliers errants, quelquefois brigands.