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LES PRINCESSES D’AMOUR

de bas en haut, l’admiraient en souriant.

Seule l’Idole, toujours impassible, ne levait pas la tête.

— Ne vous fâchez pas, Ko-Tsio, dit-elle, la jeune tige, plus belle que la branche faite, ne s’irrite pas d’être fragile. Il y a des remords dans mon inquiétude : celui de qui je tiens l’histoire mystérieuse, a, par faiblesse pour moi, trahi le secret ; et, vous voyez, je vais le trahir aussi, par amitié pour vous, moi qui suis la fleur éclose et non plus le gracieux bouton.

— Voulez-vous que je me retire ? demanda Petit Papillon.

— Je voulais faire résonner un peu plus fort, en votre mémoire, la gravité du serment ; maintenant je suis tranquille, dit Jeune Saule.