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LES PRINCESSES D’AMOUR

Déjà elle distinguait le pâle visage de Kaïdo ; la barque était toute proche, l’amant lui tendait les bras. Alors, elle comprit ce qu’il voulait d’elle. Elle vida la coupe d’un trait.

— À toi, Kaïdo cria-t-elle.

Et elle s’élança dans la mer…

— Mourir pour celui qu’on aime, cela me paraît aussi simple que de respirer, dit Jeune Saule, celle qui ressemblait à une idole ; ce qui, à mon avis, est le plus terrible, c’est de supporter le désespoir, d’avoir la force de vivre, avec le cœur desséché, pour réaliser quelque secret dessein, ou obéir à un mort chéri. À cause de cela, l’histoire de la Princesse Inconnue est celle qui revient le plus souvent dans mon esprit, et alors ma gorge