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LES PRINCESSES D’AMOUR

photographiée, par surprise, car jamais elle n’aurait consenti à une pareille chose. Tout ce qui était moderne, naturellement, lui faisait horreur, et elle traitait avec un tel mépris, les jeunes hommes affublés des affreux vêtements des Occidentaux, qu’aucun n’osait se présenter devant elle, sans avoir repris le costume national.

Un soir, on vint prévenir La Perle qu’un très riche seigneur, amoureux d’elle, sur la foi de ses portraits et de sa réputation, désirait la voir. Sans tarder, elle fit appeler ses servantes, et se prépara pour la présentation.

Ko-Mourasaki frappa sa pipette d’argent, pour en faire tomber la cendre, sur le bord de la boite de laque ; puis continua son récit :