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LES PRINCESSES D’AMOUR

passés. Elle étudiait les modes d’autrefois, avec une attention extraordinaire, les copiait, jusqu’aux plus minces détails. Dans sa maison, tout portait la marque des jours disparus ; elle avait des pages, des écuyers, revêtus d’armures et armés de sabres. Mieux qu’aucune de nous, elle parlait l’idiome de Yamato, la langue du huitième siècle, n’y mêlant jamais aucune locution moderne, et, lorsqu’ils n’étaient pas nobles, elle embarrassait, jusqu’à leur faire perdre contenance, ses amants d’une nuit, en leur débitant, d’une voix moqueuse, des discours auxquels ils ne comprenaient rien.

À cause de tout cela, sa célébrité était extrême. On parlait d’elle d’un bout à l’autre de Tokio, ses portraits étaient exposés partout, et, même, on l’avait