Page:Gautier - Les Princesses d’Amour.djvu/109

Cette page a été validée par deux contributeurs.
102
LES PRINCESSES D’AMOUR

tare de Jade, un prince, aussi beau que Nari-Hira, a été votre premier amant et veut vous libérer, pour vous faire princesse ?

— C’est vrai. La déesse Benten, que j’ai tant priée, m’accorde cette insigne faveur.

— Montrez-nous les cadeaux que vous a faits le prince, ils doivent être magnifiques, dit Petit Papillon, avec des yeux luisants de curiosité.

L’Oiseau-Fleur dégagea des plis de sa ceinture un élégant poignard, au fourreau d’argent, incrusté d’or.

— Voici son unique présent, dit-elle.

Alors, ce furent des exclamations :

— Comment ! un poignard ! rien qu’un poignard !… Ce beau prince n’est donc pas généreux ?…