Page:Gautier - Les Princesses d’Amour.djvu/104

Cette page a été validée par deux contributeurs.
97
LES PRINCESSES D’AMOUR

— Qu’est-ce donc ?

Broc-d’Or rentre vivement, se penche et regarde, par dessus la rampe de l’escalier.

— Les plus célèbres oïrans du Yosi-Wara, dit-elle, qui viennent rendre visite à ma noble maîtresse.

Déjà, les fières courtisanes montent lentement l’escalier de bois précieux, tandis que leurs suivantes, restées en bas, jacassent entre elles ; et c’est un bruit de volière dans toute la maison.

L’Oiseau-Fleur s’est levée et rentre aussi, pour recevoir les visiteuses. Elle soulève sa main droite et cache sa bouche derrière sa longue manche brodée, ce qui est une façon câline et gracieuse de saluer.

La première qui entre s’appelle Ko-