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IV.

LE PÈRE PIERRE DE SAINT-LOUIS.


Vous avez peut-être cru, ami lecteur, en lisant l’article du sieur Scalion de Virbluneau, que c’était le comble du ridicule, les colonnes d’Hercule du mauvais goût, et qu’il n’était pas donné à la sottise humaine d’aller au delà ; vous vous êtes étrangement trompé : l’esprit de l’homme n’a point de bornes en ses aberrations.

Voici un poème de la Magdelaine au désert par le père Pierre de Saint-Louis, religieux carme, qui laisse bien loin derrière lui, pour le bouffon et le drolatique, tout ce que Scalion de Virbluneau a pu faire de superlatif en ce genre. Le ridicule du père Pierre de Saint-Louis, est un ridicule énorme et titanique qui n’admet aucune compa-