— Eh ! il ne mourra pas ton fils ! s’écria le barine, va vite chercher l’argent.
Au fond, il croyait qu’Androwcha ne vivrait pas ; mais lorsqu’il voit aujourd’hui quel gaillard ça fait, il grommelle et soupire ; mais ce qui est fait est fait.
— Et que fais-tu de ta liberté, André ? dit Clélia.
— Je chasse, dit le jeune homme.
— Il ne dit pas tout, reprit Ivan ; il a été dans les écoles, il sait lire, écrire, il est savant.
— Vraiment, dit Clélia, tu es un savant ?
— C’est mon père qui le dit, répondit André. J’en sais assez, pour voir que je ne sais rien.
— Comment ! comment ! s’écria Catherine, ne l’écoutez pas.
— Que comptes-tu faire ?
— Je ne sais, ma joie est de courir au grand air à la poursuite d’une proie ; la chasse me donne largement de quoi vivre, je ne demande rien de plus.
— Quelles bêtes chasses-tu ?
— Le loup, l’hyène, l’ours aussi.
Le jeune homme sortit un instant et revint avec une pelisse doublée d’ours noir.
— Tenez ! dit-il, voici le dernier que j’ai tué.
— Sais-tu que cette fourrure est magnifique. Un