Ovnikof se promenait dans le jardin. Clélia l’appela.
— Ce n’est rien, un évanouissement, dit-il en s’approchant d’André ; l’émotion a été trop forte.
— Ah ! docteur, si vous saviez…
— Quoi donc ? mon enfant ; on dirait que vous avez des larmes dans vos beaux yeux.
— Il ne veut pas du bonheur que je lui offre ; il refuse de m’épouser.
— Vraiment ? il a fait cela ! s’écria Ovnikof avec un mouvement de joie ; je m’y attendais, je vous l’avoue ; je commence à connaître cette âme charmante.
— Vous semblez vous réjouir de ma douleur.
— Vous vous méprenez sur mes sentiments ; je souhaite de toute mon âme que vous parveniez à vaincre ses scrupules. Cet homme est vraiment digne de vous.
— Ah ! je triompherai de tous les obstacles, je vous le jure. J’y emploierai toute mon énergie, toute mon intelligence, il y va du bonheur de ma vie.