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les cruautés de l’amour

Ivan ! que vont-ils dire ? comment leur apprendre ce malheur ?

— Pauvre Katia ! pauvres chers amis ! dit Pavel en pleurant ; ce n’est pas moi qui leur porterai la nouvelle.

— Envoie quelqu’un, fais-leur dire qu’il est arrivé un accident, qu’André est tombé de cheval et que nous l’avons emporté ici pour le mieux soigner. Dis-leur aussi que nous espérons le sauver… N’est-ce pas, docteur, vous l’espérez ?

— Il est jeune, il est fort, peut-être le sauverons-nous, dit-il.

— Je ferai comme vous l’ordonnez, dit Pavel en s’éloignant.

Prascovia le suivit pour l’interroger.

— Voyons, enfant, reprit Ovnikof lorsqu’il fut seul avec Clélia, qu’avez-vous ? qu’est-il arrivé ?

Clélia baissa les yeux.

— Je crois deviner la vérité, continua le docteur ; la blessure de ce garçon n’est explicable que par une tentative de suicide ; il a voulu se tuer, et c’est peut-être à cause de vous.

— Oui, c’est la vérité, dit la jeune fille avec résolution et, s’il meurt, c’est dans un couvent que j’irai porter mes remords.

— Allons ! allons ! pas tant d’exaltation, dit Ovnikof, je vous jure de faire tout ce qui est en