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COUPS D’ÉPÉE, COUPS DE BÂTON, ETC.

gognac le prévint et lui porta un coup droit si bien à fond qu’il traversa l’avant-bras de part en part. La douleur de cette blessure fit ouvrir les doigts au duc, dont l’épée roula sur terre.

Sigognac, avec une courtoisie parfaite, s’arrêta aussitôt, quoiqu’il pût doubler le coup sans manquer aux conventions du duel, qui ne devait pas s’arrêter au premier sang. Il appuya la pointe de sa lame en terre, mit la main gauche sur la hanche et parut attendre les volontés de son adversaire. Mais Vallombreuse, à qui, sur un geste d’acquiescement de Sigognac, Vidalinc remit l’épée en main, ne put la tenir et fit signe qu’il en avait assez.

Sur quoi Sigognac et le marquis de Bruyères saluèrent le plus poliment du monde le duc de Vallombreuse et le chevalier de Vidalinc, et reprirent le chemin de la ville.

fin du premier volume.