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LE TROISIÈME RANG DU COLLIER.

l’œuvre, était à la hauteur de sa tâche. Pasdeloup ne dit pas qui remplira le rôle.

C’est à l’occasion de cette représentation de Rienzi à Paris que, sollicitée par Pasdeloup, j’avais de nouveau écrit à Wagner, après l’envoi des fameux articles qui m’avaient valu la belle réponse du maître où il m’expliquait certaines scènes des Maîtres Chanteurs. J’écrivais, cette fois, pour lui demander s’il voudrait venir à Paris, mettre en scène et diriger son œuvre. Il me répondit par une seconde lettre, également belle et digne, destinée à être publiée et qui parut dans La Liberté.

— Maintenant que je connais votre écriture, dis-je à Cosima, je comprends que cette lettre était de votre main.

— En effet, Wagner l’a d’abord écrite en allemand, je l’ai traduite en français, nous l’avons relue et corrigée ensemble, et finalement je l’ai recopiée.

— Comme c’est mal à nous de vous avoir donné toute cette peine ! Pasdeloup ne doute de rien. Si j’avais connu cette retraite à Tribschen, comme l’idée m’eut paru encore plus sacrilège de demander au Maître de la quitter pour faire plaisir à un directeur de théâtre !