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XLII



Depuis l’incident fâcheux de l’Hôtel des Quatre Saisons, où Villiers avait ôté ses bottines devant une noble assistance, nous boudions le monde, refusions les invitations, et c’est chez Franz Servais que nous aimions à nous réunir, le soir, quand il n’y avait rien d’intéressant pour nous au théâtre.

Servais, qui faisait d’assez fréquents séjours à Munich, y avait un appartement assez spacieux, au rez-de-chaussée, dans un quartier un peu éloigné du centre. Il possédait un piano, autour duquel nous passions des heures charmantes, grâce à l’inlassable complaisance de Hans Richter qui nous jouait des fragments de l’Or du Rhin, pour nous initier un peu à l’œuvre que nous aurions bientôt le bonheur de voir représenter.

Servais n’a pas gardé rancune à Villiers : il reconnaît maintenant qu’il a très bien fait de ne