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XXXVII



La comtesse de Schleinitz, chez qui l’on se réunissait, femme du ministre de la maison royale de Prusse, était extrêmement gracieuse, mignonne, mignarde même, parlant le français comme une Parisienne, pétillante d’esprit et de malice, mais avec une flamme de passion dans le regard. On pouvait dire :

Le caprice a taillé son petit nez charmant…


car il se relevait avec une impertinence élégante. Les fossettes que son sourire creusait dans ses joues semblaient le tripler.

On ne manqua pas de me présenter à de nombreuses personnes, dont les noms, pas faciles à retenir, se sont envolés de ma mémoire. Je retins celui de Lenbach, le peintre déjà illustre,