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LE PARAVENT DE SOIE ET D’OR
Son instinct le trompe rarement. Eh bien ! j’ai confiance dans l’instinct qui me pousse vers toi !
SIAO-MAN
Je suis comme un indigent qui s’attend à recevoir une pièce de cuivre, et à qui l’on donne une bourse pleine d’or.
PÉ-MIN-TCHON
Vrai ? Tu ne me prends pas pour un fou ? (Souriant.) Tu ne repousseras pas d’un coup de pied le pauvre chien perdu ?
SIAO-MAN, avec effusion.
Ah ! je vous aime déjà de tout mon cœur !
PÉ-MIN-TCHON
C’est dit ! nous voilà amis, et tu verras, je suis fidèle. Sais-tu que nous avons longtemps à nous aimer ? Moi j’ai vingt ans, et toi ?
SIAO-MAN
Dix-sept.
PÉ-MIN-TCHON
Cher enfant ! et où en es-tu de tes études ?
SIAO-MAN
Je suis prêt pour le premier examen. Après l’avoir passé, j’étudierai la médecine.