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LE PARAVENT DE SOIE ET D’OR

SIAO-MAN, toujours embarrassée.

Moi, je me nomme… Lie-Se-Nié. Je suis né dans cette ville et j’habite le passage des Tiges de-Bambou…, près de la rue de Ma-Hine.

PÉ-MIN-TCHON

Pardonne à mon ignorance : je suis étranger, et je ne sais pas où se trouve la rue de Ma-Hine.

SIAO-MAN, à part.

Ni moi non plus (Haut.) C’est près de la place du Tertre-Sec…

PÉ-MIN-TCHON

Ah !…

SIAO-MAN, à part.

Suis-je assez stupide !…

PÉ-MIN-TCHON, à part.

Comme il paraît timide !

SIAO-MAN, faisant un effort sur elle-même.

Puis-je te demander, seigneur, si tu comptes t’arrêter longtemps dans la capitale du Chen-Si ?

PÉ-MIN-TCHON

Je dois être rendu à Pékin pour l’époque des grands examens qui ont lieu tous les trois ans. Le temps est proche, hélas !