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LE PARAVENT DE SOIE ET D’OR

FAN-SOU, à part.

C’est notre jeune écolier ; pourquoi donc me salue t-il ? (Haut.) Seigneur, je ne suis pas digne de vos hommages.

PÉ-MIN-TCHON

Comment se porte ta noble maîtresse ?

FAN-SOU, à part.

Tiens ! tiens ! il a remarqué la maison… Attends un peu, je vais te dérouter (Haut.) Pas trop mal, pour son âge.

PÉ-MIN-TCHON, à part.

Que dit-elle ? (Haut.) La jeunesse est délicate : peut être est-ce la croissance qui la fatigue.

FAN-SOU

En effet, l’excroissance qu’elle a sur l’œil a beaucoup grossi.

PÉ-MIN-TCHON, à part, effrayé.

Comment !… (Haut.) Et… a-t-elle bien passé la nuit ?

FAN-SOU

Non, assez mal : sa jambe de bois la gênait. Elle m’a priée de la lui ôter ; puis, une heure après, il a fallu la lui remettre.

PÉ-MIN-TCHON

Quelle horreur !