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LE PARAVENT DE SOIE ET D’OR

retenir. La suivante Fan-Sou ne peut guère se présenter chez ce noble voyageur pour lui faire des propositions de mariage. Ah ! l’absence de ta tante nous met dans un cruel embarras.

SIAO-MAN, abattue.

Tu vois bien, je dois renoncer à tout. Il ne me reste plus qu’à me retirer pour toujours dans une pagode.

FAN-SOU

A-Mi-To-Fo ! attends un peu ; ne te résigne pas si promptement, à moins que tu ne veuilles te retirer dans la pagode voisine.

SIAO-MAN

Ne te moques pas, méchante ! Je suis bien malheureuse ? … Ah ! si j’avais seulement un frère ! (Elle demeure rêveuse.)

FAN-SOU, qui a réfléchi de son côté.

Peut-être y a-t-il un moyen de tout arranger.

SIAO-MAN

Ah ! Fan-Sou ! chère compagne, trouve-le, ce moyen.

FAN-SOU

Qui sait ? Je l’ai peut-être trouvé déjà !

SIAO-MAN

Vrai ? oh ! dis-le, dis, vite.