tendre de son fiancé avant le soir des noces, ou fait aucune démarche contraire aux convenances, ne peut plus être prise que pour épouse de second rang ? Tu as l’air maintenant d’un oiseau souillé de boue, d’une fleur écrasée par le pied lourd d’un passant, et tu as perdu ton prix comme une étoffe tachée d’huile.
Tu pleures ? (Elle s’approche d’elle.) Tu ne vois donc pas que je plaisante ? Je voulais te faire peur, pour te punir de t’être ainsi cachée de moi. Pourquoi ne m’as-tu pas dit que tu aimais ce jeune homme ? Si tu l’aimes, il faut l’épouser, voilà tout. S’il n’a pas vu ton visage, puisqu’il ne sait pas qui tu es, rien n’est perdu encore.
L’épouser ! Mais, ma chère Fan-Sou, comment pourrais-je me marier ? Tu sais bien que je n’ai pas d’autre parent que ma tante, qui, depuis trois ans n’a pas donné de ses nouvelles et qui, peut-être, est morte. Qui donc pourrait faire, selon les rites, des propositions de mariage, à ce jeune homme ? Qui pourra l’empêcher de quitter ce pays pour toujours ?
En effet, je ne vois pas trop ce qui pourrait le