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LE RAMIER BLANC
drait m’empêcher de continuer mon chemin, et pour me retenir elle me donne ce sachet taillé dans un ruban violet.
Ce parfum me semble contenir tout l’arôme du printemps en fleur ! Qu’il faut peu de chose pour troubler le cœur de l’homme ! Me voici tout ému pour un bout de soie odorant.
Scène IV
Le Même, SIAO-MAN
SIAO-MAN
Fan-Sou m’a perdue de vue, et je suis revenue malgré moi de ce côté. S’il en était temps encore, je voudrais reprendre ce gage, jeté si imprudemment sur le seuil d’un inconnu.
(Elle aperçoit Pé-Min-Tchon.)
Ah !
(Elle cache son visage derrière un éventail.)
PÉ-MIN-TCHON, à part.
C’est elle, peut-être. Comment le savoir ? Je tremble de l’offenser.
SIAO-MAN, à part.
La peur et la honte rendent mes pieds lourds comme du plomb ; je n’ai pas la force de m’enfuir.