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LE PARAVENT DE SOIE ET D’OR

— La nièce est à lui, la tunique est à vous, affirma le Tigre.

— Contre la somme convenue, ajouta Le Prunier.

— Voici l’argent, dit Rouille-des-Bois, en posant un sac sur la table.

— Et la restitution par testament.

— Voici le testament, dit Rouille-des-Bois, tirant un papier de sa ceinture.

— Allons, je le vois, il faut s’exécuter, soupira Bambou-Noir en déboutonnant lentement la tunique.

— Je t’ai apporté un manteau fourré, dit à voix basse Dragon-de-Neige. Comment es-tu parvenu à le convaincre ?

— Je vous conterai cela, dit Bambou-Noir. La cérémonie de mon mariage commence, ajouta-t-il en entendant la mélodie que jouaient les musiciens.

ROUILLE-DES-BOIS, amenant solennellement Perle-Fine à Bambou-Noir.

Seigneur, voici votre fiancée. (À Perle-Fine.) Ma nièce, ce jeune seigneur désire vous prendre pour femme. Vous devez le suivre, c’était la volonté de vos parents, c’est aussi la mienne.

PERLE-FINE, après avoir salué Rouille-des-Bois.

Mon oncle très vénéré, vos désirs sont des lois pour moi. Je vous remercie de m’avoir élevée en me comblant de soins. Je vous remercie de fixer aujour-