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XXXVII




Le lieu où l’on m’avait enfermée était le couvent des religieuses, très sévèrement cloîtrées, de Notre-Dame de la Miséricorde.

Il occupait, je crois, des restes de l’ancien cloître où se retira Mlle de La Vallière, sous le nom de sœur Louise de la Miséricorde, et qui fut détruit pendant la Révolution.

Sauf du côté de la chapelle, dans la partie qui contenait les classes, rien ne paraissait ancien et rien n’avait de caractère.

Chaque matin, dès sept heures, tout engourdies de froid et de sommeil, on allait entendre la messe.

Toujours préoccupée par l’idée de fuir je cherchais à me rendre compte de la disposition de la chapelle, mais c’était extrêmement compliqué. Nous étions dans une tribune, qui donnait sur le chœur des religieuses : une grande salle carrée au plancher ciré, avec de