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XXXI




Après ces étranges histoires, on jugea prudent, pour m’empêcher de vagabonder, de me mettre, pendant la journée, dans une pension de Montrouge. L’institution de Mlle Lavenue parut tout à fait convenable. Il n’y avait d’ailleurs pas de choix ; Mlle Lavenue régnait seule au Grand-Montrouge.

Son établissement était situé tout à fait à l’opposé de la route de Châtillon, presque en face de l’église ; et pour être bien sûr que je m’y rendais, on me faisait conduire par une bonne femme, presque centenaire, qui s’appelait Catherine et ressemblait à une vieille pomme toute ratatinée. Elle était proprette, vaillante encore, un peu en enfance et s’efforçait de gagner quelques sous en rendant de légers services ; mais sa préoccupation principale était de recueillir, sur les routes, les souillures qu’y laissaient les chevaux. Elle portait toujours, à