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XXX


BATAILLES


Hiéyas était aux portes d’Osaka avec une armée de trois cent mille hommes. Venant des provinces septentrionales il avait traversé la grande île Nipon, en écrasant sur son passage les détachements chargés de garder le pays. Les soldats de Fidé-Yori étaient morts en héros, pas un n’avait reculé ; les troupes des princes avaient résisté mollement, au contraire. D’ailleurs l’armée de Hiéyas, puissante comme un fleuve gonflé par les pluies, ne pouvait être entravée dans sa marche. Elle arriva près d’Osaka et enveloppa la ville. Sans prendre de repos, elle l’attaqua de tous les côtés à la fois.

Fidé-Yori avait partagé son armée en trois corps de cinquante mille hommes chacun : Signénari et Moritzka commandaient le premier, Harounaga, Moto-Tsoumou, Aroufza le second, Yoké-Moura le troisième. Les soldats étaient intrépides, les chefs résolus à mourir, s’ils ne pouvaient vaincre.