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à mettre fin à la guerre, à la condition que Fidé-Yori fera jeter à bas les murailles du château d’Osaka et combler ses fossés, de façon à ce que les enfants de trois ans puissent y descendre et en remonter en se jouant. »

On tendit à Hiéyas un pinceau neuf et une longue aiguille, avec laquelle il devait se piquer le bout du doigt, afin de signer avec son sang.

Il se piqua faiblement et n’obtint qu’une gouttelette pâle ; il signa néanmoins, et l’on passa le traité à Signénari.

— Ceci ne peut suffire, dit le général en jetant les yeux sur le papier, le sang est trop pâle. Ton nom est illisible, recommence.

— Mais, dit Hiéyas, je suis vieux, je suis faible et malade ; pour moi, une goutte de sang est précieuse.

Signénari feignit de ne pas entendre.

Hiéyas, en soupirant, se piqua de nouveau et renforça sa signature alors seulement, le jeune général lui donna le traité signé par Fidé-Yori.