— Il représente le siogoun Fidé-Yori, il ne doit pas saluer.
On l’introduisit sous la tente du maître.
Hiéyas était assis au fond sur un pliant, à droite et à gauche on avait disposé des nattes sur le sol. Les princes, les généraux étaient présents.
On voulut faire asseoir Signénari à côté des princes, mais il sembla ne pas comprendre et s’assit en face de Hiéyas.
— C’est juste, dit un seigneur à voix basse, ce guerrier, malgré sa grande jeunesse, a déjà acquis la dignité et la prudence d’un vieillard.
Signénari déroula un papier.
— Voici les paroles de mon maître, du siogoun Fidé-Yori, fils du siogoun Taïko-Sama, dit-il. Et il lut le rouleau qu’il tenait entre ses mains « Moi, Fidé-Yori, général en chef des armées du mikado, je consens, pour mettre fin à la guerre injuste que m’a déclaréé Hiéyas, et qui désole le royaume, à accepter une des conditions imposées par mon adversaire, à la conclusion de la paix ; je démolirai la première muraille de la forteresse d’Osaka et je comblerai les fossés, donc, toute hostilité cessera et l’on déposera les armes. » « J’ai écrit ceci en toute sincérité, le quinzième jour de la deuxième lune d’Automne, la dix-neuvième année du Nengo Kaï-Tio, et je signe avec mon sang Fidé-Yori. »
— S’il en est ainsi, dit Hiéyas de sa voix faible et tremblante, j’accepte la paix.
Il fit apporter de quoi écrire et dicta à un secrétaire :
« Moi, Minamoto Hiéyas, proclamé siogoun par le prédécesseur de Go-Mitzou-No, au nom du siogoun Fidé-Tadda, en faveur duquel j’ai abdiqué, je consens