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Vers le milieu du jour le prince de Toza entra brusquement dans l’appartement de Fatkoura.

Elle était debout près d’une fenêtre, regardant au dehors ; la joie illuminait son visage.

Elle se retourna et vit son ennemi qui, les bras croisés, la regardait. Une sorte d’effroi instinctif s’empara d’elle en l’apercevant. Il était pâle, avec une expression sinistre. Il tenait dans la main droite un sabre tout sanglant qui dégouttait sur le plancher. Il le remit tranquillement à sa ceinture.

— La bataille est perdue, dit-il en ricanant, je suis vaincu.

— Celui que tu avais cru déshonorer est là à ta porte et vient châtier tes crimes, dit Fatkoura.

— Ah ! tu sais que Nagato n’est pas mort, s’écria le prince, mais qu’importe, il est là, c’est vrai, il vient pour te délivrer, mais avant qu’il te reprenne, ajouta-t-il d’une voix tonnante, avant qu’il ait franchi les murs effondrés de mon château, entends-tu bien, tu m’appartiendras.

Fatkoura fit un bond en arrière et se recula jusqu’au fond de l’appartement.

— Tu devines, continua Toza, que je n’ai pas pour rien quitté le combat. Les vainqueurs sont sur mes talons. Je ne perdrai pas de temps en supplications vaines.

Il marchait vers Fatkoura.

Au secours ! cria-t-elle d’une voix déchirante, à moi Tika ! Nagato ! viens à mon aide !

Toza lui mit la main sur la bouche.

— À quoi bon crier ? dit-il, personne ne viendra. Résigne-toi, tu es bien à moi maintenant ; tu ne m’échapperas pas.

Il l’avait entourée de ses bras ; mais tout à coup il