— Nos bateaux ! soupira Raïden, eh bien, c’est joli !
— On ne sait d’où ils venaient ; tout à coup, on les a aperçus, échoués sur la plage.
— Ils sont nombreux ?
— Une cinquantaine. On a marché vers eux ; ils étaient déserts. Ces grandes barques bien équipées ont paru suspectes.
— On s’est souvenu de Soumiossi.
— Alors, on y a mis le feu. Maintenant elles flambent gaiement.
— Quel malheur ! quel malheur ! disait Raïden, nos belles barques ! Qu’allons-nous faire ?
— Silence, dit le prince ; tâchons de sortir d’ici.
— C’est peut-être moins facile que d’y entrer.
Ils s’aperçurent qu’ils étaient libres dans le camp, personne ne faisait attention à eux, ils s’éloignèrent cherchant une issue.
— Ils attaquent Kioto et je suis ici ! disait le prince en proie à une agitation extraordinaire ; notre flottille est détruite, il me faudrait deux cents chevaux ; où les prendre ?
— Il n’en manque pas ici, dit Raïden, mais comment s’en emparer ?
— Nous reviendrons avec nos compagnons, dit le prince, regarde comment ces chevaux sont attachés.
— Tout simplement par la bride aux troncs des arbres.
— Ils sont placés derrière les tentes par groupes de cinq à six, autant que je puis le voir dans l’obscurité ?
— Oui, maître.
— Il faudra les prendre.
— Nous ferons ce que tu nous commanderas, dit