Le sublime Fils des dieux s’ennuie. Il est assis les jambes croisées sur une estrade couverte de tapis, entre des flots de brocart d’or qui descendent du plafond et sont ramassés à grands plis de chaque côté.
Une enfilade d’appartements s’étend devant le regard du souverain.
Il songe qu’il est très majestueux, puis il bâille.
Le cent-neuvième mikado, Go-Mitzou-No, bien qu’il soit jeune, est doué d’un embonpoint excessif, cela tient sans doute à l’immobilité presque constante qu’il garde. Son visage est blafard, jamais un rayon de soleil ne l’a touché ; plusieurs mentons se reploient sur son cou les plis de ses robes pourpres s’amoncellent autour de lui, la haute lame d’or se dresse sur son front à sa droite sont disposés les insignes de la toute-puissance : le glaive, le miroir, la tablette de fer.
Le mikado trouve l’existence monotone. Toutes les