Dans un des faubourgs d’Osaka, non loin de la plage qui laisse glisser vers la mer la pente lisse de son sable blanc, s’étendait un vaste bâtiment dont les toitures, de hauteurs inégales, dépassaient le niveau des habitations environnantes. La façade de cette maison s’ouvrait largement sur une rue populeuse, toujours encombrée et pleine de tumulte.
Le premier étage montrait de grandes fenêtres fermées par des stores de couleurs vives, fréquemment projetés en avant sous la poussée que leur imprimaient des jeunes femmes curieuses, dont on entendait les éclats de rire.
À l’angle des toits flottaient des banderoles et pendaient de grosses lanternes en forme de losange, le rez-de-chaussée était formé d’une large galerie ouverte sur la rue et protégée par un toit. Trois grands caractères noirs sur un panneau doré, formaient l’enseigne de l’établissement, elle était ainsi conçue : À l’aurore. Thé et saké.