Page:Gautier - La Comédie de la mort.djvu/81

Cette page a été validée par deux contributeurs.



Ah ! je veux m’en aller de mon île de Corse,
Par le bois dont la chèvre en passant mord l’écorce,
Par le ravin profond,
Le long du sentier creux où chante la cigale,
Suivre nonchalamment en sa marche inégale
Mon troupeau vagabond.

Le Sphinx est sans pitié pour quiconque se trompe,
Imprudent, tu veux donc qu’il t’égorge et te pompe
Le pur sang de ton cœur ;
Le seul qui devina cette énigme funeste
Tua Laïus son père et commit un inceste :
Triste prix du vainqueur !