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Les hiboux disparus font place aux tourterelles,
Qui lustrent au soleil le satin de leurs ailes
Et semblent roucouler des promesses d’espoir.

Des essaims familiers perchent sur les tarasques,
Et, sans se rebuter de la laideur des masques,
Dans chaque bouche ouverte un oiseau fait son nid.

Les guivres, les dragons et les formes étranges
Ne sont plus maintenant que des figures d’anges,
Séraphiques gardiens taillés dans le granit,

Qui depuis huit cents ans, pensives sentinelles,
Dans leurs niches de pierre, appuyés sur leurs ailes,
Montent leur faction qui jamais ne finit.

Vous débouchez enfin sur une plate-forme
Et vous apercevez, ainsi qu’un monstre énorme,
La Cité grommelante accroupie alentour.