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C’est moi qui suis l’esprit de l’âtre !
Le gaz, de sa langue bleuâtre,
Lèche plus doucement le bois ;
La fumée, en filet d’albâtre,
Monte et se contourne à ma voix.

La bouilloire rit et babille ;
La flamme aux pieds d’argent sautille
En accompagnant ma chanson ;
La bûche de duvet s’habille ;
La sève bout dans le tison.

Le soufflet au râle asthmatique,
Me fait entendre sa musique ;
Le tourne-broche aux dents d’acier
Mêle au concerto domestique
Le tic-tac de son balancier.