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Regardez ; devant vous l’horizon est immense,
C’est l’aube de la vie et votre jour commence ;
Le ciel est bleu, le soleil luit.
La route de ce monde est pour vous une allée
Comme celle d’un parc, pleine d’ombre et sablée ;
Marchez où le temps vous conduit.

Que voulez-vous de plus, tout vous rit, l’on vous aime ;
Oh ! vous avez raison, je me le dis moi-même,
L’avenir devrait m’être cher ;
Mais c’est en vain, hélas ! que votre voix m’exhorte ;
Je rêve, et mon baiser à votre front avorte,
Et je me sens le cœur amer.