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NOTES ET VARIANTES, VERS 351-373

cette autre : Tanz chevalers, sont aussi régulières et aussi admissibles l’une que l’autre d’après le texte de la Bodléienne. ═ Lire p.-e., ici comme partout, chevalier au lieu de chevaler, sauf toutefois pour les assonances des couplets en er. Car ce mot sert à la fois d’assonance dans ces laisses et dans celles en ier...

Vers 351.Cort. O. Aux vers 231, 446, 775, on trouve curt, qui est conforme à l’étymologie et à la phonétique. Cort ne se trouve qu’une seule fois dans tout le manuscrit. ═ Lire en curt à l’ rei. Cf. le vers 448. ═ Ested. O. V. la note des vers 2 et 122.

Vers 352.Vos. O. V. la note du v. 17. ═ Solt. O. Lire soelt, qui est justifié par plus d’exemples dans notre texte, mais qui surtout s’accorde mieux avec sa phonétique spéciale.

Vers 353.Doüsez. O. L’étymologie debuissetis exige deux s. Doüssez, d’ailleurs, se trouve au V. 455.

Vers 354.Charlemagne. O. V. la note du v. 94. ═ Ercs. O. Erreur évidente. — Lire plutôt iert.

Vers 356.Estrait. O. Le cas s. s. m. veut estraiz. ═ Parented. O.

Vers 357.Car nos. O. Lire, dans notre texte : Kar nus. Pour Kar, voyez la note du v. 275 ; et, pour nus, la note du v. 17.

Vers 359. — Lire mielz. O. ═ Lire mielz est suls moerge.

Vers 360.Vos. O.

Vers 363.Filz. O. Pour le cas régime, il faut fil.

Vers 365.Achiminez. O. Acheminet : l’e s’explique par chemin, 405, 1250, 2426, et le t final, par le verbe réfléchi. Se est un véritable régime s. m., avec lequel doit ici s’accorder le participe.

Vers 368.Lu. O.

Vers 373.Ad oes seint Pere en conquist le chevage. C’est une allusion évidente au Denier de saint Pierre : « Beaucoup d’écrivains ont considéré, comme le premier auteur du Denier de saint Pierre, Ina, roi de Wessex, qui fonda à Rome la Scola Saxonum pour de pauvres pèlerins anglais et de jeunes Anglo-Saxons, et qui mourut dans cette ville en 728. Mais le silence de Bède et de tous les écrivains des siècles suivants rend cette opinion plus que douteuse. Il y a beaucoup de raisons d’attribuer cette institution aux rois Offa et Ethelwulf. Offa, roi de Mercie (✝ 796), qui attribuait ses victoires à saint Pierre, lui promit, en son nom et en celui de ses successeurs, un tribut annuel de 300 marcs... Ethelwulf, père de l’illustre roi Alfred, renouvela, durant son séjour à Rome en 855, la promesse d’Offa... Alfred, dès qu’il eut soumis les Danois, envoya le tribut annuel rétabli par son père, et, sous le règne d’Édouard (901-924), on parlait du Denier de saint Pierre comme d’une institution permanente. » (Schrödl, dans le Dict. encycl. de la théol. catholique de Welte et Wetzer, VI, pp. 183-184.) Notre