ment sa cause. (F° 219.) C’est à lui surtout que pense Roland en Orient (F° 229, etc.), et c’est lui qui s’élance le premier à la rencontre de son ami, lorsqu’il revient en Espagne. (F° 298.) ═ On sait la place qu’occupe Olivier dans la Chanson de Roland ; on connaît son amitié, que rien ne peut décourager, pour le neveu de Charlemagne ; sa modération quand il conseille à son ami de sonner du cor pour appeler l’Empereur à leur secours (v. 1049-1096) ; son admirable courage ; sa mort. (Vers 1932-2065.) ═ C’est là le cas de rappeler en deux mots le dénoûment du Galien. Pantelant, moribond, sur le point de rendre le dernier soupir, Olivier retrouve son fils Galien sur le champ de bataille de Roncevaux, et il expire en le montrant à Roland...
Vers 257. — Vos vos. O.
Vers 260. — Vos. O.
Vers 261. — Blarcher. O. M. Blancheer. G. Blancheier. Mu.
Vers 262. — Jugez. O. Pour le cas sujet du pluriel, il faut juget.
═ Li duze Per... Quelle est l’origine des douze Pairs ? Il y a à distinguer. L’idée de Compagnonnage (et les douze Pairs ne sont que les membres d’un compagnonnage militaire ; on les appelle même les douze Compagnons) est essentiellement une idée germanique qui s’est modifiée dans le droit féodal. Quant au chiffre douze, bien qu’il soit consacré chez les tribus germaines, il nous semble ici d’origine chrétienne. On a donné à Charles douze Pairs, parce que le Christ avait eu douze apôtres. C’est ce que l’on trouve exprimé dans la Karlamagnus Saga. (I, 59.) D’après Girart d’Amiens, c’est Naimes qui donna à Charles l’idée de cette institution. (Ms. 778, f° 113, v°.) Mais la Saga est mieux inspirée en en faisant honneur à l’Empereur lui-même. (I, 59.) M. G. Paris a dit quelque part (Hist. poét. de Charlemagne, 417) que la conception des douze Pairs « n’apparaît pas dans la poésie primitive ». Cette opinion nous semble hasardée, puisque nous trouvons les « Douze » dans la Chanson de Roland, dans le Voyage, dans la Karlamagnus Saga, et même dans Ogier, quoique avec moins de précision. Il est également inexact de dire qu’ils « doivent uniquement figurer dans la guerre d’Espagne », quand nous les trouvons dans Renaus, dans le Voyage, dans Fierabras, Simon de Pouille, etc. etc. Nous donnons ici une quinzaine de listes des « douze Pairs », d’après les sources les plus variées : I. Chanson de Roland : 1. Roland. 2. Olivier. 3. Gerin. 4. Gerer. 5. Berenger. 6. Otton. 7. Samson. 8. Engelier. 9. Yvon. 10. Yvoire. 11. Anseïs. 12. Girart ═ II. Roncevaux. (Textes de Paris, de Venise VII, etc.) 1. Roland. 2. Olivier. 3. Turpin. 4. Estoult. 5. Haton. 6. Gerin. 7. Gelier. 8. Samson. 9. Girart. 10. Anseïs. 11. Berenger. 12. Hue. ═ III. L’Entrée en Espagne. 1. Roland. 2. Olivier. 3. Hestous. 4. Hostes. 5. Ogier. 6. Berenger. 7. Anseïs. 8. Turpin. 9. Girart. 10. Samson de Bourgogne