le vieux duc Samson ; ce qui avait donné à l’auteur de ce poëme, Nicolas de Padoue, l’occasion de placer au nombre des douze Pairs le jeune Samson, fils du roi de Persie... Roland, apprenant la mort du duc de Bourgogne, propose son ami Samsonnet pour le remplacer dans la pairie, et s’écrie en plaisantant : « Se Samson est perdu, Samson est reverti. » (Ms. XXI de Venise, f° 303.) ═ Et l’auteur anonyme de la Prise de Pampelune s’empresse d’adopter cette invention. (Vers 4521-4524 et 4974-4977.) ═ Cette prétendue substitution n’avait d’ailleurs aucun fondement dans la légende, et l’auteur de notre Roland nous fait assister à la véritable mort de Samson, que le païen Valbabrun abat sur le champ de bataille de Roncevaux. (V. 1537.)
═ Anseïs est encore nommé aux v. 105, 796, 1281, 1556, 2188, 2408. Il est connu sous le nom « d’Anseïs le Vieux » (796). La Chanson de Roland, les Remaniements de Paris et de Venise VII, la Chronique de Weihenstephan, l’Entrée en Espagne, Otinel, le mettent au nombre des douze Pairs. Mais son nom ne se trouve point sur la liste de la Karlamagnus Saga, de Gui de Bourgogne, du Voyage à Jérusalem et de Fierabras. Il meurt à Roncevaux de la main de Malquiant (1556). Il ne le faut pas confondre avec Anseïs le Jeune ou Anseïs de Carthage, héros purement imaginaire et qui n’a rien de traditionnel. Ce dernier est nommé roi d’Espagne par Charlemagne lui-même au moment où l’Empereur retourne en France, etc.
═ Gefreid d’Anjou. O. Lire Gefreiz li reis gunfanuniers à cause du cas sujet. ═ Geoffroi l’Angevin joue un grand rôle dans tous nos vieux poëmes. Il fait partie de l’expédition d’Aspremont. (Aspremont, éd. Guessard, p. 19, v. 64.) Dans la guerre des Saisnes, il tue le roi Caloré. (C. 107 et ss.) Il est compté au nombre des Pairs par Renaus de Montauban, la Chronique de Weihenstephan et Fierabras. ═ Dans Aye d’Avignon, c’est Garnier de Nanteuil qui est fait gonfalonier du roi. Or l’enseigne de l’Empereur n’était autre que la bannière de Saint-Pierre ou des Papes : de là son beau nom de Romaine : « Seint Piere fut, si aveit nom Romaine. » Mais depuis le grand combat de Saragosse, elle s’appela « Montjoie. » (V. 3094.) ═ Thierry, qui doit vaincre Pinabel à la fin de notre Chanson, est ici représenté comme le frère du duc Geoffroi (3819). Dans Gaydon, au contraire, Thierry est son fils et, sous le nom de Gaydon, devient lui-même duc d’Angers. ═ Avons-nous besoin d’ajouter que Geoffroi d’Anjou, dans la Chanson de Saisnes (couplets xix-xliv), est un des chefs des barons Hurepois soulevés contre l’Empereur. (V. notre note sur Richard de Normandie au v. 3050.) ═ Quant au rôle qu’il joue dans les Remaniements de la Chanson de Roland, v. la note du v. 3080.
Vers 107. Gerin. O. Pour le cas sujet il faut Gerins. ═ Gerin et