thète du mot « France » (Solutam) : En France la solue, 2311.
SON. Adj. ou pronom possessif de la 3e pers. (Suum.) Quant l’Empereres vait querre son nevold, 2870. La vraie forme est sun. V. Ses.
SOR. Adj. Saur (Saurum. Un faucon saur, c’est un faucon d’un an et qui a encore son premier plumage. À la couleur de ce premier plumage on a, par une extension naturelle, donné le nom de saur, qui fut particulièrement appliqué aux chevaux) : Li (algalifes) sist sur un cheval sor, 1943. V. Sorel.
SOR. Prép. « Sur, au-dessus de... » (Super), 47. Sor tuz les altres, 3962. V. Sur, qui est la forme autorisée par la phonétique de notre manuscrit.
SORBRES. R. p. m. Nom d’un peuple païen (?). La quinte (eschele) est de Sorbres e de Sorz, 3226.
SOREL. R. s. m. Li quens Gerins set el’ ceval Sorel, 1379. C’est ainsi que je lis. Müller écrit sorel. Que ce soit là l’épithète ou le nom du cheval, l’étymologie est évidemment un diminutif de Saurus, Saurellus.
SORENCE. R. s. f. Nom de lieu (?). Pinabel de Sorence, 3783, 3915.
SORUR. R. s. f. Sœur (Sororem), 1720. Soer, 312. — Au voc. s. f. : soer, 3713. V. Soer.
SORZ. R. s. Sorcellerie, sort magique (Sors) : N’i remeindrat ne sorz ne falserie, 3665. Il s’agit du roi Charles, qui fait briser toutes les idoles dans les mosquées de Saragosse.
SORZ. R. s. p. Nom d’un peuple païen (?), 3226. V. Sorbres.
SOÜREMENT. Adv. En sûreté (Secura-mente) : Passez les porz trestut soürement, 790.
SOÜRS. Adj. s. s. m. Tranquille, en sécurité, sans inquiétude (Securus) : Soürs est Carles que nul hom ne crent, 549. — R. s. m., soürs (par erreur) : Par ostage vos en voelt faire soürs, 241. Dans ce dernier cas, on s’adresse au seul Charlemagne...
SUATILIE. R. s. f. Nom d’un royaume païen (Est-ce un nom de fantaisie ? ), 90.
SUAVET. Adjectif employé adverbialement. Doucement (d’un diminutif de suave) : Mult suavet le chevaler desarment, 3942. V. Suef.
SUCCURAS. Verbe act. 3e p. s. du futur de succurre. (Succurrere-habes.) Reis Vivien si succuras en Imphe, 3996. 3e p. s. : succurrat, 1061, 3443. — Impér. 2e p. p. : sucurez, 1794, et succurez, 3378. — Subj. prés. 2e p. p., sucurez : Li Reis vos mandet que vos le sucurez, 2786.
SUCURANCE. R. s. f. Secours, aide (Succurrentiam) : De ço qui calt ? N’en averunt sucurance, 1405.
SUCURS. R. s. m. Secours (Succursum) : Nostre parent devum estre à sucurs, 2562.
SUDUIANT. S. p. m. Suduiant est un part. prés. employé comme part. passé. L’étymologie serait soldeiant, même racine que soldeiers, et le sens celui de « mercenaire », et, par extension, « misérable » : Cil sunt felun traïtur suduiant, 942 (?).
SUE. S. s. f. Sienne (Sue vient de sua et s’emploie toujours avec l’article ; sa vient de l’anc. latin sa) : La sue mort, 2232. Si est la citet sue, 917. Cf. 932 et 1484. — R. s. f., sue : La sue feit plevit, 403. Cf. 3123.
SUEF. Adj. r. s. m. Doux (Suavem) : Seignurs barons, soef pas alez tenant, 1165.
SUEF. Adj. employé adverbialement. Doucement (Suave) : Sur l’erbe verte puis l’at suef culchet, 2175. Si li demandet dulcement e suef, 1999.
SUFFRAITE. R. s. f. Souffrance (Suffertam. V. Ducange au mot Sufferta) : De bons vassals averat Carles suffraite, 939. Sufraite, 2257. — S. p. f., sufraites : Puis,