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SERUM — SES

servie, 2350. R. s. m. : servit, 863, 3825, 1858. R. s. n. : servit, 3492. ═ Le mot servir, comme on le voit par les exemples précédents que nous avons multipliés à dessein, s’entend surtout du culte que nous devons à Dieu ; puis, du service que l’on rend au roi. Tous les vers que nous avons cités se rapportent, sauf le v. 2350, à ces deux sens, à ces deux cultes...

SERUM. Verbe estre, 1re p. p. du futur (Essere-habemus), 1477.

SERUNT. Verbe estre, 3e p. p. du fut. (Essere-habent), 262.

SERVE. Verbe act., 3e p. s. du subj. prés. de servir (Serviat), 2254.

SERVEIE. Verbe act., 1re p. s. de l’imparf. de l’ind. de servir (Serviebam), 3770.

SERVET. Verbe act., 3e p. s. du subj. prés. de servir (Serviat), 3272, 3801.

SERVEZ. Verbe act., 2e p. p. de l’ind. prés. de servir (Servitis), 922. Pour les quatre mots précédents, voyez Servir.

SERVIE. Part. pass., s. s. f. de servir (Servita), 2350. — Inf. passif du même verbe, avec un s. s. f. : estre servie, 2350.

SERVISE. S. s. Service (Servitium) : Vostre servise l’en doüst bien guarir, 3828. — R. s., servise : Carles comandet que face sun servise, 298. Cf. 1727, 3072, 3666, et servis, 1406. — R. p. : servises, 29. ═ Le sens est à peu près celui du vocable actuel : c’est d’abord le « service de l’Empereur » dans la même acception où hier encore nous employions ces mots : Cist ferunt mun servise, 3072. Cf. 298 et 3828. ═ Mais service prend, dès le Roland, une acception plus élevée : « Service de Dieu », dans un sens liturgique. Lorsque Saragosse est pris, Charles transforme les mosquées en églises : Li Reis creit Deu, faire voelt sun servise, — E si evesque les eves beneïssent, 3666, 3667. Et déjà ce même mot est employé dans le sens très-général « de service rendu à quelqu’un » : Malvais servise le jur li rendit Guenes, 1406. Au pluriel, cette acception est encore plus frappante : Mandez Carlun [fe]deilz servises e mult granz amistez, 29. Tous ces sens nous sont restés, et ils n’étaient aucunement dans le latin. Ils sont d’origine féodale. Il en est de même de ces locutions : « Faire le service de quelqu’un, rendre service », etc.

SERVIT (ai). Verbe act., 1re p. s. du parf. comp. de servir, avec un r. s. m. (Habes servitum), 863, 3825, et avec un r. p. m., 3492.

SERVIT (avez). Verbe act., 2e p. p. du parf. de servir, avec un r. s. m. (Habetis servitum), 1858.

SERVIT. Part. pass., r. s. m. de servir (Servitum), 863, 1858, 3825, et r. s. n., 3492.

SES. Pronom ou adj. possessif de la 3e personne. (Suus.) En voici toute la déclinaison : S. s. m. : ses, 39, 86, 384, 495, 504, 544, 1368, etc., sis, 56, 191, 375, 473, 505, 546, 793, 1269, 1914, 2404, 3215, etc. Le scribe employait ad libitum tantôt l’une, tantôt l’autre de ces formes, et quelquefois l’une et l’autre, à un ou deux vers de distance (504 et 505, 544 et 556). Si, par erreur, 324, et sun, 348, 1160, 1495, 2024. — S. s. f. : sa (de sa, pour sua), 141, etc. — R. s. m. : sun (Suum), 26, 51, 62, 64, 66, 173, 642, 762, 1641, 2497, 3929, et son, 2870. — R.s.n. : (?) sun (Suum), 138, 182, 660. — R. s. f. : sa (Sam, pour suam), 52, 140, 365, 574, 614, 1407, 1630, 1632, 2239, 2593, 3975, etc. — S. p. m. : si (Sui), 99, 285, 636, 976, 1552, 2478, 2668, 2788. — R. p. m. : ses (Suos), 14, 34, 98, 166, 235, 602, 720, 852, 2215, 2596, 2619, 3718. — R. p. n. : (?) ses, 1629. — R. p. f. : ses (Suas), 137, 190, 897, 1619, 2280, 2629, 3324.

SES. Pronom ou adj. possessif de la