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PREIUM — PRESE

valeur de... », 2739. ═ Rem., au v. 1516, la locution fait à preiser, qui a eu une si belle fortune dans notre langue. ═ Ce mot ne se trouvant comme assonance que dans les couplets en ier, il faut lire : preisier.

PREIUM. Verbe act. Impér., 1re p. p. de preier. Prions : Laisum le pleit e si preium le Rei, 3799.

PREMER. V. Premers.

PREMEREINS. Adj. Premier (Cf. dans Ducange Primayranus, et dans le Lex. Roman de Raynouard, Primeiran) : Blancandrins ad tut premereins parled, 122. Tut premereins chevalchet devant l’ost, 1189. Cf. 2424 ; et premerein : Tut premerein l’en respunt Falsaron, 879.

PREMERS. Adj., s. s. m. Premier (Primarius) : Nostre est li premers colps, 1211. Cf. 2842. Premer, 2656 ; et premier, 1259. — S. s. f. : premere, 3220, 3238, 3253. — R. s. m. : premer, 83, 693, 732, 2613, et (?) 3018. — S. p. f. : premeres, 3026. — R. p. m. : premers, 2076. La forme correcte, d’après les mots de la même famille, est premier.

PRENDRE. Verbe act. Inf. prés. (Prehendere.) 1° Conjugaison. Inf. prés. : prendre, 333, 1816, 3696. — Inf. prés., 3e p. s. : prent, 1904, 2523, 3622, et se prent, 343. 3e p. p. : prenent, 2552, 2764, 2884. — Parf. simpl., 1re p. s. : pris, 491. 3e p. s. : prist, 209, 1523, 1775, 2026, 2263, 2377, 2886. 2e p. p. : presistes, 205. 3e p. p. : pristrent, 2706. — Parf. comp., 1re p. s., avec plus. r. s. f. : ai pris, 199. 3e p. s., avec un r. s. m. : ad pris, 509, 2224, 2390, 2830. Avec plus. r. m. et n. : ad pris, 1148. Avec un r. s. f. : ad prise, 97, 663, 2488. Avec un r. p. f. : ad prises, 641. 2e p. p., avec un r. s. m. : avez pris, 1948. — Fut., 1re p. s. : prendrai, 2139. 3e p. s. : prendrat, 1459. 1re p. p. : prendrum, 1476. — Impér., 2e p. p. : pernez, 804, 2829. — Plus-que-parf. du subj., 1re p. p., accomp. d’un r. s. f., et avec le sens d’un conditionnel passé : oüsum prise, 1729. — Fut. passif, 2e p. p., avec un s. s. m. : serez pris, 434. — Part. pass., s. s. m. : pris, 434. R. s. m. : pris, 509, 1948, 2224, 2390, 2830. R. s. n. : pris, 1148. R. s. f. : prise, 97, 663, 2488. R. p. f. : prises, 641. ═ 2° Sens. a. La signification primitive de prendre est celle de « saisir, appréhender », et ce mot, dans ce sens, se dit surtout des choses : Prist l’olifan, 2263. Cf. 209, 333, 491, 509, 641, 1904, 2224, 2390, 2523, 2706, 2820, 2884, 3622. ═ b. Prendre s’applique également aux personnes, et se dit aussi de quelqu’un « qu’on fait prisonnier » : Li Reis fait prendre le cunte Guenelun, 1816. Cf. le v. 434, et, dans le sens de « prendre quelqu’un dans ses bras », le v. 2829. Se prendre à braz, 2552, est « se saisir à bras le corps pour lutter ». ═ c. « Prendre une ville, la conquérir » : Jerusalem prist ja par traïsun, 1523. Ja prist-il Noples, 1775. Cf. 97, 199, 663. ═ d. « Recevoir » : Pris en ad or e aveir, 1148. Cf. 1948. ═ e. Loc. diverses : Prendre sujurn, 3696 ; prendre sa herberge, 2488, et prendre estat, 2139 ; prendre cunget, 2764 ; prendre cunseill, 205 ; prendre venjance, 1459 ; prendre fin, 1476 ; prendre bataille, 1729. La plupart de ces locutions nous sont restées. ═ f. « Se prendre » a le sens de : « Se mettre à... » Se prent de cunréer, 343. Dans un sens analogue, prendre s’emploie avec le ou li : Mult dulcement à regreter le prist, 2026. De plusurs choses à remembrer li prist, 2377. Dulcement à regreter le prist, 2886. Nous dirions aujourd’hui : « Il se prit à le regretter, » etc.

PRÈS. Adv. (De pressus.) Cist nus sunt près, mais trop nus est loinz Carles, 1100. Ne loinz ne près, 1992. Ço sent Rollanz que la mort li est près, 2259. Cf. 2270. Plus près d’ici, 2735.

PRESE. R. s. f. Foule (Pressam.