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PATERNE — PEINZ

jugaison et déterminer ses différents sens : 1° Conjugaison. Inf. prés. : passer, 83, 2772. — Ind. prés., 3e p. s. : passet, 1272, 3210, 3560, 3688, 3991. 3e p. p. : passent, 2690, 3125, 3683. — Parf. simpl., 3e p. s. : passat, 372. 3e p. p. : passerent, 816. — Parf. comp., 3e p. s. : ad passet, 524. Dans le même sens : est passet, avec un s. s. m., 1152. — Fut., 3e p. s. : passerat, 54. — Impér., 2e p. p. : passez, 790. — Part. prés., s. s. m. : passant, 1071, 1703. S. p. m. : passant, 944. — Part. pass., s. s. m. : passet, 1152. R. s. m. : passet, 693, et r. s. n. : passet, 524. ═ 2° Sens du verbe passer. a. À l’actif, le sens originel est « traverser ». Passet Girunde, 3688. Passent X. portes, 2690. Passent ces puis, 3125. Passent Nerbone, 3683. Passat-il la mer salse, 372. Passez les porz, 790. D’où le sens de « dépasser » : Dous cenz anz ad passet, 524, et, par extension, « faire passer » : Sun bon espiet par mi le cors li passet, 1272. — b. Au neutre, on dit « passer par tel ou tel endroit ». Passer as porz, 2772. Passer avant, 3210. Le jur passerent Franceis à grant dulur, 816. Si l’orrat Carles ki est as porz passant, 1071 et 1703. Cf. 944. — c. D’où le sens de « s’écouler, s’achever », s’appliquant au temps : Ja einz ne verrat passer cest premer meis, 83. Passet le jurz, 3560 et 3991. Vendrat li jurz, si passerat li termes, 54. C’est premer meis passet, 693.

PATERNE. Voc. s. f. S’applique toujours à Dieu : Veire paterne, 2384 et 3100. Ce mot se retrouve dans d’autres romans, toujours sous la même forme, et F. Michel a cité dans son Glossaire ces deux vers de notre Aliscans, qu’il appelle le Roman de Guillaume d’Orange : Il en jura la paterne veraie, et Jhesu réclame la paterne veraie. V. dans Ducange le mot Paterna dans le sens de représentation, image du Père éternel.

PATRIARCHE. R. s. m. Titre donné à l’évêque de Jérusalem (Patriarcham) : Jerusalem prist ja par traïsun... — Le patriarche ocist devant les funz, 1525.

PECCEZ. V. le suivant.

PECCHET. S. s. Péché, et, par extension, aux vers 15 et 3646, malheur (Peccatum) : Oez, seignurs, quel pecchet nus encumbret, 15. Cf. 3646. — R. s., pecchet : Pecchet fereit ki dunc li fesist plus, 240. — R. p. : pecchez, 1140 et 2365, et peccez, 1882. ═ La forme correcte est pecchiez ; car ce mot ne se trouve, comme assonance, que dans les laisses en ier.

PECIER. Verbe act., inf. prés. Mettre en pièces (verbe formé sur petium ou petia, pièce) : Pur hanste freindre e pur escuz pecier, 2210. La forme la plus usitée semble avoir été peceier. Ind. prés., 3e p. p. : peceient les bucles, 3584. — Parf. comp., 3e p. p., avec un r. p. m. : Cordres ad prise e les murs peceiez, 97. — Part. pass., r. p. m. : peceiez, 97.

PEIL. R. s. m. Poil (Pilum) : Si ’n deit hom perdre e de l’ quir e de l’ peil, 1012. E Blancandrins i vint à l’ canut peil, 503. — S. p. m. : peil, 3954.

PEILENT. Verbe act., 3e p. s. de l’ind. prés. Épilent. (Pilant) : Icil li peilent la barbe, 1823.

PEINE. S. s. f. (Pœna.) La peine est mult grant, 2519. — R. s. f., peine : L’olifan sunet à dulor e à peine, 1787. — S. p. f. : peines, 2925. — R. p. f. : peines, 268 et 864. ═ Rem. la locution : « A peine... »

PEINZ. Part. pass., s. p.m. (D’un ancien participe de pingere, tel que pinctus.) Cil escuz ki ben sunt peinz à flurs, 1810. — R. p. f., peinz, par erreur : Plusurs culurs i ad peinz e escrites, 2594. C’est également par erreur qu’au vers 3055 le scribe a écrit : Peintes lur hanstes, au lieu de dreites lur hanstes...